martes, 7 de agosto de 2012

Sí, era feliz

" «Oui, j'étais heureux, je croyais l'être, du moins. J'étais pur, j'avais l'âme pleine d'une clarté limpide. Pas de tête qui s'élevat plus frière et plus radieuse que la mienne. Les docteurs me consultaient sur la doctrine. Oui, la science était tout pour moi. C'était une sœur, et une sœur me suffisait. Ce n'est pas qu'avec l'âge il ne me fût venu d'autres idées. Mais le jeûne, la prière, l'étude, les macerations du cloître, avaient refait l'âme maîtresse du corps. D'ailleurs, je n'avais qu'à ouvrir un livre pour que toutes les fumées de mon cerveau s'évanouissent devant la splendeur de la science. En peu de minutes, je sentais fuir au loin les choses épaisses de la terre, et je me retrouvais calme, ébloui et serein en présence du rayonnement trinquille de la verité éternelle. -Écoute. Un jour... »
   Ici, le prêtre s'arrêta, et la prisonnière entendit sortir de sa poitrine des soupirs qui faissaient un bruit de râle et d'arrechement.
   Il reprit : ..."


"Sí, era feliz o, al memos, creía serlo. Era puro, tenía mi alma estaba llena de una claridad transparente. No había una cabeza que se elevara más orgullosa y radiante que la mia. Los doctores me consultaban sobre la doctrina. Sí, la ciencia era toda para mi. Era una hermana y me satisfacía. Y no es que con el tiempo me haya venido otras ideas. Pero el ayuno, la oración, el estudio, las maceraciones del claustro habían permitido que el alma sea la maestra del cuerpo. Además, me bastaba con abrir un libro para que todos los vapores de mi cerebro se desvanecieran ante el esplendor de la ciencia. A los pocos minutos, sentía cómo se iban alejando las cosas espesas del mundo y me encontraba tranquilo, deslumbrado y sereno en presencia del resplandor de la eterna verdad. Escúcha, un día..."
Aquí el clérigo se detuvo y la prisionera oyó surgir de su pecho sollozos que producían estertores desgarradores.
El sacerdote prosiguió.

Victor Hugo, "Lasciate ogni speranza"; Notre-Dame de Paris.


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